Empathie et bienveillance sont deux termes largement galvaudés, porteurs d'une image de laxisme, de laisser-faire source de nombreux maux dans notre société.
Pour s'en démarquer, de nombreux adultes, parents comme enseignants, sont partisans d’une éducation « à la dure » avec l’ambition de « forger le caractère des enfants ». Si un enfant déroge à une règle, il doit être puni, verbalement, voire physiquement, allant du « tu n’es pas gentil » ou « tu es désobéissant » à des sanctions physiques (privations ou corrections physiques).
Jusqu’à présent, l’opposition par rapport aux tenants de l’éducation positive était essentiellement idéologique, avec un fondement religieux dans certains cas.
Existe-t-il des effets mesurables scientifiquement de l'un ou de l'autre ?
Les recherches permettent maintenant d’en savoir plus avec le plus haut degré de fiabilité (basées sur des méta-analyses). Toutes les études allant dans le même sens, la fiabilité ne laisse guère de place au doute.
Il en ressort que les deux modalités qui ont l’impact le plus négatif sur la vie future des enfants sont les parents « sévères » (peu d’indépendance, de
confiance et d’intérêt, mais sévérité élevée) dont les enfants devenus adultes réussissent moins bien professionnellement et ne se sentent ni heureux, ni en sécurité.
Viennent ensuite avec un résultat légèrement meilleur, les
parents dits « négligents » (peu d’intérêt et de sévérité, ainsi que de temps passé ensemble et de règles fixées).
Pour conclure, « les éducations punitives et sévères ont des effets déplorables sur les enfants et les adolescents. Cela les rend insensibles, durs, sans empathie, et conduit souvent à des conduites antisociales. »
Catherine Gueguen, qui s’appuie elle-même sur les travaux de chercheurs tels que Allan Schore, Bruce Mac Ewen ou Michaël Meaney, apporte un regard très novateur sur l’éducation. Elle le développe dans son livre Heureux d’apprendre à l’école (se lit facilement).
Elle conclut que l’empathie entraîne un cercle vertueux : plus l’élève reçoit d’empathie, mieux il apprend, plus il est épanoui, et plus il développe à son tour de l’empathie. Cela va également favoriser ses capacités cognitives telles que sa compréhension, sa mémoire, ses apprentissages, sa motivation, sa créativité et modifier en profondeur son cerveau affectif et intellectuel, les molécules qu’ils sécrètent, les neurones, la myéline, les structures cérébrales, l’expression de ses gènes…
Des exemples :
Ces propos viennent conforter le point de vue développé par Christophe Marsollier dans son livre sur la bienveillance active et la nombreuse bibliographie sur l'éducation positive.
J'attends avec impatience une étude mesurant les effets d'une éducation positive, bienveillante et empathique, visant à favoriser un esprit de développement ?
La bienveillance est fondamentale
Les neurosciences et le développement de l'enfant, conférence de C. GUEGUEN
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