Christophe MARSOLLIER est inspecteur général de l'éducation nationale. Il s'intéresse depuis de nombreuses années à la relation "maître-élève".
Il a développé le concept de "bienveillance active".
En effet, la qualité de la relation entre enseignant et enseigné est primordiale dans les apprentissages. C'est ainsi que" l’enfant ou l’adolescent parle en priorité des faits relationnels quand il rentre à la maison, soit ce qui le marque émotionnellement".
¨Par contre, c'est également un fait que les enseignants sont peu formés à la "relation avec les élèves", d'ailleurs souvent envisagée comme un rapport de force.
Cela est particulièrement vrai pour "les élèves les plus fragiles [qui] sont vulnérables émotionnellement, moins résilients que les autres, [dont la] réussite dépend de la bienveillance des adultes".
Le diaporama qu'il a conçu pour une conférence en janvier 2018 pour le site Éducation et devenir est particulièrement intéressant. Il est téléchargeable à cette adresse ou en bas de page.
Il y décrit de manière fort détaillée ce qu'il appelle la violence éducative ordinaire ou VEO. Il a étudié les "faits relationnels vécus comme désagréables par les élèves dans leurs relations aux professeurs" sous différents aspects: fréquence des classes (plus fréquent en 6e que dans toutes les autres classes), des disciplines (les mathématiques, vous vous en doutiez peut-être), les types de faits (paroles de mépris ou de dédain, exigences hors d'atteinte des élèves...) et les facteurs aggravants (en particulier la réitération et l'accumulation), faisant ressentir humiliation et impuissance aux élèves.
Il présente également un florilège de remarques assassines qui sont malheureusement encore loin d'être rares.
Les conséquences sont à l'inverse de l'effet soit-disant recherché. Ainsi, ces facteurs n'aident absolument pas les élèves, mais provoquent stress, peur, angoisse, repli sur soi, perte d'estime de soi, dévalorisation ou rejet de la matière.
Il donne également des pistes pour améliorer ces relations et les rendre constructives.
Je regrette toutefois de ne pas y trouver de références aux travaux de Carol S. DWECK qui me semblent primordiaux actuellement, travaux dont vous trouverez un aperçu ici.
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